En fait, il y a deux lectures que l’on puisse tenter pour traiter de cet évènement qui engage certainement, le devenir économique et intellectuel du pays : adopter la posture des optimistes, c'est-à-dire, convenir avec eux, que la rentrée scolaire de cette année 2010, comme toutes les années précédentes, est effective ;
1- que les parents d’élèves aient rempli leur part de contrat annuel, en veillant à procurer à leurs enfants, le matériel scolaire nécessaire pour qu’ils puissent figurer honorablement devant les tableaux noirs.
2- que toujours les mêmes, aient déboursé aux échéances prévues et même avec de l’avance, les sommes d’argent souvent faramineuses pour leur faible pouvoir d’achat, exigées chaque années par les établissements privés, étatiques et ou paraétatiques.
3- qu’enfin les élèves premiers concernés, se soient dirigés avec entrain, malgré la pluie, comme pour tous les mois de septembre dans les établissements privés, étatiques et ou paraétatiques ;
4- que toujours les mêmes, aient rencontrés dans les salles de classe, bien aérées, des enseignants tout heureux de leur condition, qui les y attendaient à bras ouverts, tout sourire avec les meilleurs résolutions du monde en matière de régularité aux heures de cours et, de qualité d’enseignement pour l’année académique qui ne fait que commencer…
La deuxième manière d’en parler est d’adopter la posture des pessimistes, c’est-à-dire, considérer que la rentrée scolaire de cette année 2010, comme toutes les années précédentes, est râpée ;
1- que les parents d’élèves, encore moins que les années précédentes, n’aient pu trouver les sous nécessaires pour subvenir à l’achat des fournitures scolaires de leur progéniture, pour qu’ils puissent figurer honorablement devant le tableau noir.
2- Que toujours les mêmes, encore moins que les années précédentes, n’aient pu réunir les sommes souvent faramineuses pour leur pouvoir d’achat, exigées par les établissements privés, étatiques et ou paraétatiques du pays, tout comme de l’extérieur du pays.
3- qu’enfin les élèves premiers concernés, se soient dirigés avec le moins d’entrain possible, aidés en cela, par ce satané temps de pluie de septembre, dans les établissements privés, étatiques et ou paraétatiques ;
4- que toujours les mêmes, aient rencontrés dans les salles de classe, étouffantes par le nombre toujours pléthoriques d’élèves, des enseignants au bord de la crise des larmes, qui les y attendaient de pied ferme, les bras croisés, le visage fermé, se demandant à quelle sauce, ils allaient être encore dévorés cette année, par ces petits diables d’ignares qui attendent tout d’eux…
Je vous avoue que j’ai été tenté de me rallier à l’opinion des optimistes sur la question. Surtout qu’avec le climat ensoleillé, qui s’annonce dans le pays, au risque de se taper, qu’on le veuille ou non, une insolation, il vaut mieux développer une attitude optimiste plutôt que pessimiste ! Etre optimiste en Afrique, c’est assurément le signe paraitrait-il d’une bonne santé mentale !
Mais voilà, j’ai été très vite découragé d’abonder dans ce sens, à cause du faible nombre de personnes optimistes sur la question ! Entre autres, j’ai eu peur de me retrouver tout seul face à ce nombre trop élevé de gens qui sont loin d’être optimistes sur l’effectivité de la rentrée scolaire dans mon pays !
C’est pas que je crains la solitude en temps normal. Je ne l’ai d’ailleurs jamais crainte, quelle que soit la question débattue. Je ne suis pas plus sensible à l’inclinaison qui voudrait que les avis du plus grand nombre, priment sur la minorité. Mais, j’ai quand même, moi aussi mes faiblesses ; sur ce point bien précis, j’ai dû me ranger du côté des pessimistes : non seulement, ils paraissent plus pour une fois, plus équilibrés, ils ont aussi l’air bien plus sympathiques que les optimistes ! Et ça, dans nos climats chauds, ça compte énormément, la compagnie de gens amènes !
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