samedi 11 septembre 2010

Pius Njawé s’en est allé


Un grand homme de presse s’en est allé ce 12 juillet 2010 . Pius Njawé était certainement l’un des patrons de presse camerounais, les plus respectés au Cameroun et à l’étranger.  Son engagement pour la liberté de la presse, l’instauration d’une véritable démocratie dans son pays d’origine, lui ont valu l’incarcération, la calomnie, l’humiliation et bien d’autres disgrâces.  
Comme tout homme sujet au doute et à la remise en question, il lui est peut-être arrivé de faiblir un moment, mais il a toujours su se ressaisir pour continuer à être le porte-flambeau d’un combat qui est loin d’être fini. Nous pouvons même dire que cette lutte qui mènera le Cameroun à l’instauration d’une véritable démocratie et d’une indépendance effective, ne fait que commencer.  Son action dynamique manquera aux femmes et aux hommes qui ne désespèrent pas de venir à bout de ces états de fait, qui sont les freins les plus déterminants au développement de nos pays.
Son journal, son œuvre, « Le Messager » demeure présent dans les kiosques, mais pendant combien de temps encore !? Se trouvera-t-il toujours des hommes pour oser continuer, au sein de cet organe de presse de l’opposition à l’ordre établi, le combat de cet admirable autodidacte de la plume ? Se trouvera-t-il toujours des hommes qui puissent oser s’opposer aux faits iniques de la vie politique camerounaise, avec la même hargne et la même détermination que nous avons vu l’habiter, au cours de ses plus de 40 années passées au service de la presse camerounaise !?
Il est difficile de conclure pour ou contre. Toujours est-il que nous nous en voudrons toujours, que cet homme qui a connu les affres des geôles camerounaises, s‘en soit allé aussi facilement, par le fait d’un banal accident de voiture survenu, à des milliers de kilomètres de son pays natal !  À des milliers de kilomètres de sa zone d’échauffourée favorite ! Nous nous en voudrons toujours, qu’un aussi grand homme qui avait tant à donner encore à son pays disparaisse à 53 ans, de cette manière dérisoire qui frise finalement l’anonymat !
Bon vent Monsieur Noumeni Njawé, que la terre de tes ancêtres te soit légère !
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